A l’échelle mondiale, la protection de l’environnement dépend encore largement des dépenses publics et du bon vouloir des gouvernements pour avoir un réel impact sur le changement climatique et la réduction de l’impact de activités humaines sur les milieux.
Cependant, un manque d’engagement des politiques internationales et de valeur accordée à la nature dans les économies du monde entier subsiste. Cela restreint les flux financiers qui permettraient d’avoir une préservation et une restauration optimale des écosystèmes.
Selon de récentes estimations, le déficit de financement mondial de la biodiversité s’établit entre 598 et 824 milliards de dollars par an. Les financements actuels ne couvrent que 16 à 19% des besoins de conservation (Deutz et al., 2020).
Les budgets gouvernementaux sont aujourd’hui la principale source de financement de la protection de la biodiversité : ils représentent, à l’échelle mondiale, 54 à 60% des financements dont elle bénéficie (Deutz et al., 2020).
Ces budgets représentent des financements stables pour les projets de conservation, mais ne seront pas suffisants pour une conservation optimale de notre patrimoine naturel d’ici 2030.
Les défenseurs de l’environnement s’intéressent de plus en plus au soutien financier que peut apporter le secteur privé via des partenariats public-privé et la canalisation d’autres types de revenus, comme le tourisme ou le paiement pour service écosystémique rendu.
Ce sous-financement des aires protégées influe sur l’ensemble de leur gestion. Dans le monde entier, des fonds sont nécessaires pour embaucher et former du personnel compétent, notamment en gestion financière, gérer et surveiller la zone protégée, travailler avec les communautés locales et les parties prenantes, investir et entretenir les infrastructures et les équipements, effectuer des patrouilles de surveillance et faire respecter les réglementations, ou encore suivre les effets des actions de conservation menées.
A cela vient s’ajouter des cadres législatifs restrictifs qui empêchent les gestionnaires d’aires protégées de déployer des stratégies d’autofinancement et de générer leurs propres revenus pour financer leurs activités.
Hors espaces protégées, les barrières de nature financière sont tout aussi présentes. Les initiateurs de projets de conservation issus des communautés locales, comme les pêcheurs artisans ou les micro-entrepreneurs bleus, sont souvent confrontés à deux obstacles : le manque de fonds initiaux pour lancer leur processus de transformation, et le besoin de compétences en matière de gestion de projet.
Les solutions que nous apportons
Accompagnement
Solutions de financement pour les aires protégés
BlueSeeds accompagne les aires protégées dans le renforcement de leur stratégie financière afin de garantir leur durabilité et leur impact environnemental, social et économique.
En plus d’offrir du conseil stratégique sur le financement durable des aires protégées, nous développons, en parallèle, des programmes d’accompagnement et des formations qui permettent aux gestionnaires de renforcer leur stratégie financière à l’aide d’outils et d’établir des mécanismes d’autofinancement locaux.
Finance carbone bleu
Mécanismes de financement basés sur la préservation de puits de carbone
Avec ses partenaires, BlueSeeds explore la faisabilité de projets de financement carbone bleu qui s’intéressent à la conservation et à la valorisation économique de deux écosystèmes séquestrateurs de carbone : les herbiers marins et les mangroves.
Nous étudions les forces et les limites de ces projets dans l’objectif qu’ils soient éthiques, robustes et facilement réplicables et qu’ils fournissent des bénéfices à long terme aux écosystèmes et aux communautés locales.
Fonds roulant
Préfinancement des projets de pêche durable
BlueSeeds facilite l’accès difficile des pêcheurs artisans de Méditerranée aux fonds européens d’aide pour une pêche plus durable.
Nous avons créé BlueMove, un fonds roulant qui aide les petits pêcheurs à préfinancer leur projet de pêche durable dans l’attente d’un avis favorable de subvention. Le fonds apporte également une assistance technique aux pêcheurs dans la soumission de leur projet à l’Union européenne et sa réalisation.
Une fois le projet réalisé et la subvention reçue, les pêcheurs remboursent leur prêt et BlueMove peut alors garantir une nouvelle série de prêts à d’autres pêcheurs.
Fonds roulant
Microcrédits pour favoriser l’entrepreneuriat bleu
En 2019, BlueSeeds, le WWF Adria et la banque ZEF ont créé le Blue Business Incubator, un incubateur de projets entrepreneuriaux bleus qui répond aux défis environnementaux, économiques et sociaux auxquels font face les communautés côtières isolées.
Une des solutions du BBI repose sur un fond roulant qui fournit des micro-crédits à faible taux d’intérêts aux entrepreneurs locaux désireux de porter un projet à impact positif pour l’environnement et leur communauté. L’incubateur a fait ses preuves en Croatie, sur l’île de Lastovo.